Echapper à Microsoft Episode 3 - Monter un PC, y installer Linux ; mes erreurs de non débutant


Dans les épisodes précédents, j’ai exposé pourquoi j’ai dû changer mon PC et ai choisi d’installer moi-même Linux sur un NUC monté également par mes soins.

Quand j’ai reçu toutes les pièces, j’étais déjà totalement prêt : mes données sur des cartes SD et quelques liens vers des tutos. Le boitier (le NUC) est arrivé de Taïwan en deux jours (après que le vendeur ai temporisé quatre jours avant de le remettre au transporteur), et la taille du colis était vraiment toute petite ; j’ai déjà eu des boites pour des téléphones plus grosses. Déballé, il est encore plus petit : 0,6 litre contre 46 litres pour mon ancien PC (j’ai mesuré).
Lien vers les photos du montage

Mais quand je l’ai ouvert, je me suis aperçu que je n’avais pas commandé exactement le modèle que je voulais, car dans ce tout petit boitier, une grande place était réservée pour l’ajout d’un disque dur 2,5” alors qu’il y a aussi un emplacement pour un SSD de type M2 dont j’avais prévu l’occupant. Je n’avais pas vu qu’il y avait deux modèles pour la même configuration de processeur : l’un avec deux emplacement pour les disque (M2 + Sata, comme le mien) et un autre avec seulement le disque M2, ce qui réduit sa taille encore presque de moitié … Bon, ce n’est pas grave : même si je ne l’utilise jamais, c’est une option intéressante et ce boitier est réellement tout petit. Pas de grande surprise concernant la mémoire et le SSD, si ce n’est que je n’avais, jusqu’ici, jamais tenu de modèles si récents, si petits et avec autant de capacité pour la RAM (8 Go). Je précise que j’ai pris un “petit” SSD de 120 Go car Linux est relativement léger, je n’y installerais ni jeux ni gros logiciels Windows, mes données “actives” sont pour moitié dans le Cloud, et je compte y mettre jusqu’à 100%. Sinon, le montage a été un jeu d’enfant : quatre vis à enlever et deux petites cartes imprimés à fixer, l’une simplement en poussant, l’autre avec une petite vis. Et hop !

Je pouvais donc le brancher à la place de mon ancien système ; voyons sur quoi.
Comme écran, j’ai un magnifique Samsung SyncMaster SA850, un 27” en WQHD (soit 2560 x 1440 pixels) calibré aux petits oignons, accroché au mur, avec un mini hub usb (très pratique pour la webcam et le dongle Logitech) et qui accepte trois sources : deux en DVI, facilement convertisablement en HDMI) et un DisplayPort. Comme c’est heureux, le NUC a une sortie mini-DP et j’ai commandé le cable adéquate. Le dongle Logitech (petit récepteur radio usb) me permet d’utiliser avec un seul branchement un clavier K230 et un trackball MX Ergo. Avec un mini hub usb, j’y relie aussi une imprimante HP Deskjet 920C et un scanner Canon CanoScan N767U. Je reviendrais plus tard sur les aspects TV, son et ups/apc.

J’avais préparé une carte SD bootable avec une distribution de Linux prête à installer. Malheureusement, sur les mauvais conseil du distributeur de machine Linux en France, j’ai donc essayé d’installer “cubuntu” soit disant “Ultimate”. Après deux échec et avoir dû modifier les partitions à la main, je me retrouve avec un version d’ubuntu qui ne m’a pas convaincu du tout, ni avec l’interface Cinnamon ni avec Mate. Je suis donc retourné sur Internet, ai téléchargé la distribution Kubuntu, ai écrasé la carte SD et là, non seulement j’ai été convaincu par l’interface, mais tout fonctionnait en moins d’un quart d’heure.
Là encore, j’ai péché par abus de prudence en installant une vieille version de Kubuntu, la 16.04.4 LTS, LTS voulant dire Long Time Support, soit Support à Long Terme. Mais cette version date de 2016, comme son nom l’indique, et n’intègre pas Google Drive, alors que j’ai vu que Gnome (une autre interface graphique de Linux) le faisait, mais mal. J’ai donc, à nouveau, téléchargé la version plus récente 17.10 de l’année dernière, écrasé ma carte SD pour installer cette version. Mais j’avais déjà transféré une partie de mes données et installé et paramétré un bon nombre d’applications. Et bien, j’ai appris que l’on pouvait totalement ré-installer une distribution Linux sans écraser ses données personnelles. Il faut seulement faire la liste des applications que vous avez installé en plus de celles de la distribution, car il faut les ré-installer, mais les paramétrages sont conservés. On retrouve en moins d’une heure, suivant les temps de téléchargement de vos applications supplémentaires, tout son environnement, y compris ses comptes avec les mots de passe, mais avec une nouvelle version de son OS. Malheureusement la version 17.10 de Kubuntu n'intègre toujours pas GDrive. Heureusement, la version 18.04 LTS sortait deux semaine plus tard, et elle intègre (presque) parfaitement mon précieux Google Drive.

Finalement, avec un tout petit budget, moins de 500 Euros, et malgré quelques déconvenues, mais sans perte de temps excessives, je suis arrivé à changer de machine et de système, sans aucune interruption dans mes activités professionnelles ou personnelles, sauf pour la télévision. Mais ça ne fait rien, car depuis le jour du transfert, je n’ai pas rallumé le vieux PC (le pauvre) ; je suis trop heureux de ne plus avoir de soufflerie chauffante associée à mon informatique ; c’est bien le silence !
Dans les prochains épisodes, je parlerais des joies procurées par un bon système d’exploitation, mais aussi des limitations de Linux.

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